INOVAS vise à créer un monde dans lequel les victimes et les survivants de violations graves des droits humains peuvent obtenir une justice concrète, afin que leur dignité soit reconnue et leur action validée dans le cadre de la lutte pour mettre fin aux cycles de violence, aux violations des droits humains et à l’impunité.

Guatemala, Journée nationale pour les victimes, février 2020.

Le mot « victime » est souvent utilisé pour évoquer la passivité ou la faiblesse, mais les membres d’INOVAS considèrent les victimes et les survivants comme des acteurs habilités, avec une expérience, des connaissances et une expertise de première main pour obtenir justice et redevabilité, et mettre fin à l’impunité des auteurs de violences et d’atteintes aux droits humains.

Dirigé par des victimes et des survivants, INOVAS met en relation des organisations, des groupes et des individus du monde entier – indépendamment de leur couleur, de leur race, de leur religion ou de leurs croyances, de leur culture, de leur nationalité, de leur genre, de leur orientation sexuelle ou de leur origine ethnique – et vise à offrir aux victimes et aux survivants une plateforme leur permettant de faire entendre leur voix en tant que porteurs de revendications, en facilitant les échanges, et en renforçant la solidarité entre les victimes et les survivants du monde entier. Le réseau défend leurs droits et contribue à renforcer leur participation aux processus nationaux, régionaux et internationaux liés à la justice, aux droits humains, au changement social et à la paix.

De nos jours, on dit souvent que les victimes doivent être placées au cœur des efforts de responsabilisation et de justice transitionnelle pour assurer leur succès sur le long terme. Et pourtant, les expériences des survivants montrent que leur participation aux processus de justice reste très limitée.. Ce constat est également étayé par des données récentes : six études de cas tirées d’expériences contemporaines de justice transitionnelle (au Burundi, au Cambodge, au Guatemala, au Honduras, au Kenya et en Tunisie) nous racontent la même histoire. Même si la participation des victimes est en train de devenir une sorte de mantradans le discours dominant sur la justice transitionnelle, cela ne s’est pas toujours traduit par des actions concrètes, et encore moins par des résultats.

C’est dans cet esprit qu’INOVAS a été fondé. Ses membres partagent la conviction qu’il doit s’ancrer dans les contextes locaux : il s’agit de s’éloigner des processus de justice transitionnelle dirigés par des experts, du haut vers le bas, et d’impliquer directement les survivants en recherchant des structures de pouvoir horizontales.

À partir de 2019, les membres d’INOVAS ont collaboré en s’accordant sur une charte fondatrice pour le réseau, qui définit sa mission, sa vision, ses engagements et ses objectifs.

Pour en savoir plus sur la charte, veuillez cliquer ici.

Banner Photo Credit: Impunity Watch